Qui sommes-nous?
Le Groupe d’entraide maternelle voit le jour en 1986 à la suite de l’initiative de mères et d’intervenantes ayant à cœur le mieux-être des familles du quartier. L’organisme se dote d’une charte et de règlements généraux et tient son assemblée générale de fondation en juin 1988. Dès lors, avec l’appui de l’Écho des femmes de la Petite Patrie, du CLSC et de mères de jeunes enfants du quartier, la ressource prend son envol, offre de plus en plus d’activités et rejoint de plus en plus de mères et d’enfants.
Le Groupe d’entraide maternelle se définit donc comme un organisme communautaire Famille qui fait partie du mouvement de l’action communautaire autonome famille (ACAF). Il a pour mission d’accueillir, d’enrichir et de valoriser l’expérience parentale. Il vise à briser l’isolement, à soutenir les parents dans leur rôle en leur offrant un lieu de rencontre, de ressourcement et d’entraide.
Une équipe d’employées permanentes assurent le quotidien. À cette équipe de travail s’ajoute un réseau de marraines contractuelles qui sont responsables des visites à domicile chez les nouvelles familles. Toutes ces personnes relèvent d’un conseil d’administration composé de sept membres de l’organisme qui sont élues en assemblée générale.
Plus de 500 familles fréquentent annuellement l’organisme sur une base volontaire. Des valeurs guident nos actions pour assurer le développement harmonieux de la ressource et pour favoriser le bien-être de ceux et celles qui la fréquentent, qui s’y impliquent.
Ces valeurs sont:
Entraide
Confiance
Respect
C’est le non-jugement. La reconnaissance de ses limites et de celles des autres. La reconnaissance de la différence.
Communication
C’est échanger et entrer en relation avec quelqu’un.
Intégrité
Entraide
Respect
C’est le non-jugement. La reconnaissance de ses limites et de celles des autres. La reconnaissance de la différence.
Intégrité
Confiance
Communication
C’est échanger et entrer en relation avec quelqu’un.
On dit souvent que ça prend un village pour élever un enfant. C’est à la naissance de mon premier bébé que ces mots ont pris tout leur sens.
Début trentaine, bien entourée d’une famille aimante et adéquate, séduite par ce petit bonhomme d’humeur heureuse, je trouve quand même cette première expérience de la maternité difficile. J’éprouve un grand besoin d’échanger, de valider et surtout, de me sentir accompagnée. À l’initiative d’une infirmière du CLSC, une annonce dans le journal du quartier propose des rencontres entre mamans de jeunes enfants. Cela m’interpelle et je m’y présente. J’y ferai la rencontre de femmes avec qui je partage mes questionnements, mes difficultés, mes doutes, mes joies. Au fil de ces rencontres, un projet prends forme : celui d’avoir un lieu d’échange et d’entraide qui nous ressemble dans une approche non-professionnelle. Ce sera le début d’une grande aventure qui mènera à la fondation de GEM. S’en suivra toutes les étapes nécessaires à la mise sur pied d’un organisme communautaire autonome : formation de comités de travail, rédaction de règlements généraux, demande d’incorporation et d’un numéro de charité, rencontres tantôt chez l’une, tantôt chez l’autre, recherche d’un local, recherche de financement.
Après deux ans d’intense travail, l’organisme tient son assemblée générale de fondation. Puis arrive une première subvention, un premier local, une première équipe de travailleuses. Le GEM se développe, se construit, s’allie des partenaires du milieu, toujours porté par de nombreuses mères et supporté par de nombreuses intervenantes. Espoir, découragement, le travail se pousuit. La tâche de reconnaissance et de recherche de financement est immense mais notre volonté l’est tout autant. Et de plus en plus de familles fréquentent l’organisme.
Aujourd’hui, retraitée après trente belles années d’implication, je reste profondément attachée au GEM, que je fréquente maintenant avec ma petite-fille. C’est une grande joie pour moi de voir ce milieu de vie s’épanouir, grâce à une relève solide, dévouée et créative qui écoute, valide et s’ajuste aux besoins des nouveaux parents.
Quand je repense à cette aventure, un grand sentiment de gratitude m’habite. Gratitude envers toutes celles qui ont contribué à la création de cette ressource, à toute celles qui s’y sont engagées. Une multitude de mères sont passées au GEM et y ont laissé un peu de leur cœur, de leurs idées, de leur temps. Comme si elles avaient comprises que ça prends vraiment un village pour élever un enfant et que ça prends une communauté pour qu’un village puisse s’y développer.